vendredi 23 novembre 2007

Suspension volontaire d'incrédulité


Cette opération mentale est le fait d’accepter de vivre un rêve ou une fiction comme s’il s’agissait de la réalité, pour mieux ressentir ce que pourrait être la situation évoquée.

Il s'agit donc d’une expérience de simulation purement cognitive exerçant l’imagination et les sentiments de celui qui la vit. Cette expérience, tant qu’elle ne se prolonge pas dans le temps, est importante pour l’individu et souvent bénéfique pour l’individu dans la réalité, car certains fruits de l’imagination peuvent parfois être transcrits et trouver des applications dans la réalité, en dépit de l’incrédulité initiale.

Elle peut ainsi soit motiver un projet créatif, si l’individu sait détourner et adapter cette expérience cognitive en prenant en compte les éléments de son expérience réelle.

Les formes de mise en situation paradoxales sont souvent à la base de l’humour, jugé d’autant plus fin et utile que la situation imaginée, même si elle n’est pas crédible, s’approche de la réalité dans une forme épurée ou simplifiée et permet, en soulignant les petites différences entre cette « réalité inventée » et le monde réel, d’en saisir et comprendre certains aspects qui sont, autrement, difficiles à percevoir dans le contexte compliqué de la vie quotidienne où l’individu est soumis à de trop nombreux stimulis contradictoires.

Mais le plus souvent il s’agit d’une activité purement récréative permettant d’échapper, temporairement, à la réalité des problèmes que l’individu est amené à régler dans son quotidien, sans que cela se traduise par des changements notables dans son activité réelle par la suite.

1 commentaire:

Mathieu Cadilhac a dit…

i love it ! il semblerait donc qu'on puisse vivre cognitivement une autre réalité... cela pose deux questions : par quel processus peut-on se detacher du diktat collectif de la dite "seule" réalité et donc qu'elle est la nature de la réalité ?
Croire sans croire here's the way to enter the ligth...